Comment définir les budgets participatifs ? Si le budget participatif a réussi à transformer la transparence dans beaucoup de territoires, des défis demeurent : comment assurer que la compétition entre les projets soient saines et que les votants connaissent tous les projets ? Les méthodes de vote jouent un rôle important. Comment assurer une égalité des chances entre des projets d’une association qui aura les moyens de faire campagne et un collectif d’enfants qui veulent un parc de jeux dans leur quartier ? Les mêmes enjeux questionnent les élections municipales.
Les budgets participatifs peuvent donc être très différents en fonction des territoires. Les règles sont discutées en amont avec les habitants. Au Brésil comme en Espagne, un comité composé d’élus et de représentants de la société civile redéfinissent l’organisation de la démarche. Nous retrouvons d’autres carastéristiques communes pour les budgets participatifs :
- Le budget est au centre de la démarche ou une part importante
- Les citoyens ont un impact direct sur les décisions budgétaires (au contraire des consultations
- La démarche est délibérative (contrairement à un référendum, des projets peuvent par exemple fusionner)
- La logique redistributive est au cœur de la démarche, c’est-à-dire que les quartiers plus pauvres sont ceux qui ont davantage de moyens
- Le processus est pensé pour assurer que les citoyens peuvent contrôler les dépenses publiques
- Le budget participatif se répète régulièrement (souvent chaque année)